Euphorbes et joubarbes

J’ai eu envie cette fois d’expliquer tout mon processus de création et d’exposer tous mes petits secrets de réalisation.

Ces petits tableaux animés que je publie de temps en temps sont créés uniquement avec mon smartphone. Et pas besoin pour moi d’avoir le dernier iPhone, j’utilise mon – vieux mais robuste – Samsung S7.

Sa modeste caméra à 12.2MPx me permet de capturer les images dont j’ai besoin, et de bonnes applis (gratuites) me permettent de les traiter, les animer et les diffuser. Ces créations naissent bel et bien en degainant la Caméra de mon smartphone, pendant la première phase qui est…

1/5 – La prise de vue

Une plante grasse sur un mur du jardin a retenu mon attention. Elle est belle.

Spirale.

Fractale.

Il ne m’en faut pas plus pour avoir envie d’exploiter sa géométrie naturelle.

Je récupère quelques plantes arrachées lors de la taille du jardin et je décide d’en faire une petite composition de semis pour l’intérieur.

↖️ Euphorbe Joubarbe ↗️

J’en profite pour utiliser une première appli qui est géniale : Seek. Elle permet d’identifier les plantes, les animaux, les champignons, et j’apprends deux nouveaux mots amusants : euphorbe et joubarbe.

Je choisis un cadrage qui met en avant les spirales de feuilles en optant pour une vue de dessus.

Les trois petits pots dans le grand se camouflent sous cet angle et se transforment en quatre cercles géométriques.

2/5 – Recadrage, étalonnage, la base

Premiers réflexes : je recadre mon image et j’étalonne les couleurs pour qu’elles rendent bien ce que je voyais lors de la prise de vue, en poussant un poil la saturation pour facilité le boulot de l’IA de l’étape 3. Je fais ces reglages avec une appli d’édition photo basique.

Tadaaa ! Ma matière visuelle brute est prête à être exploitée. C’est parti pour la création numérique, et on commence directement par une passe d’intelligence artificielle.

3/5 – Filtres artistiques

Il existe une panoplie d’appli amusantes qui permettent de créer et d’ajuster des filtres très complexes, qui permettent d’appliquer le style d’une peinture à sa photo. Parmi elles, j’utilisais d’abord Prisma, je suis passé à Vinci. Je ne sais plus trop pourquoi… Elles sont bien toutes les deux.

Après beaucoup d’essais, j’en garde quelques une qui me plaisent. Je reste au final sur ces flammes. Ce filtre ajoute de la matière, et dénature très peu l’aspect des plantes, je garde un semblant de texture. Il permet aussi d’oublier complétement l’arrière plan qui n’etait pas très esthétique, et de plonger le tableau dans l’abstrait : on oublie la nature morte. La nature vit.

Ceci étant dit, j’exporte mon image et j’entame une passe de déformation, pour ajouter du mouvement et de la dynamique à l’image.

4/5 – Déformation fixe

J’ouvre alors mon image exportée dans MirrorLab, qui permet de faire un tas d’effets fascinants : kaléidoscope, miroir, fractale, …

Kaléidoscope

Après quelques recherches, je m’attarde sur un autre effet magnifique qui, poussé à son max, donne des impressions de marbrure.

Je commence à avoir un rendu qui me plait beaucoup, mais j’ai perdu tout le côté végétal de ma création numérique. Je garde cette image pour mon fond d’écran du smartphone, et je rejoue avec parcimonie et les curseurs pour atteindre cet équilibre :

L’image finale !

Les flammes se transforment en lave, les plantes coulent et se mélangent comme de la peinture, les lignes se confondent, le cercle se déstructure en partie, et je fais bien attention à ce que mes géométries principales ne soient pas – ou peu – affectées. J’ai pris soin de garder les deux euphorbes bleu-vertes en haut, au moins une des trois joubarbes vertes en bas à droite, et puis la belle qui ressemble à une fleur beige dans le troisième petit pot.

5/5 – Animation

Pour enfin transformer ce tableau en semblant de vidéo générative, j’utilise une dernière appli qui s’appelle Pixaloop.

Cet outil permet de dessiner des chemins qui vont générer et guider des glissements de pixels. Il y a moyen de boucler les mouvements avec un fondu enchainé. On peut aussi ajouter des ancres qui vont forcer certaines parties de l’image à être fixes. En jouant astucieusement des courbes de mes plantes, je trouve des effets hypnotisant à regarder et, en dessinant le mouvement, je donne vie à ce magma de pixels.

Animation avec Pixaloop

Avec cette dernière passe, j’estime à ma manière avoir suffisamment animé ces plantes. J’exporte la vidéo de 6 secondes en 1080×1080 et… Y’a plus qu’à publier sur Instagram !

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